LE MOYEN ÂGE Ve-XIVe



MUSIQUE RELIGIEUSE

MONASTÈRES: Chant grégorien
Des moines qui chantent.
Caractéristiques: 
                            Pas de mesure (rythme libre), 
                            pas d’instruments (a capella),
                            pas de polyphonie (monodie).
                            Notation carrée (pas arrondie)
                            4 lignes (pas cinq)
                            Musique ornementée (mélismes. Ex: Alleluia)
                            Latin (pas français ou allemand)


ALLELUIA (mélismatique)



DIES IRAE (syllabique)



Dies irae, dies illa
Solvet saeclum in favilla
Teste David cum Sibilla

 

Jour de colère, jour fameux,
Qui réduira le monde en cendres
selon les oracles de David et de la Sibylle.

 

Quantus tremor est futurus,
quando iudex est venturus,
cuncta stricte discussurus.

 

Quelle terreur règnera
quand le juge viendra
tout examiner avec rigueur.

 


MUSIQUE PROFANE

CHÂTEAUX: Trouvères, Troubadours
Des nobles, des gens cultivés qui savent écrire et composer de la musique.
Les Trouvères parlent la langue d’oil et ils habitent dans le nord de la France.
Les Troubadours parlent la langue d’oc et ils habitent dans le sud de la France.
Monodie accompagnée par un luth.







 








                   VILLAGE: Musique populaire: Des jongleurs.
                        Des chanteurs qui ne savent pas écrire de la musique. 
                   Ils voyagent de village en village et répètent par coeur des chansons qu’ils ont                                 apprises  bouche à oreille.




           Danses médievales


 


 


NAISSANCE DE LA POLYPHONIE.  (IXe-XIe)


On peut voir plusieurs étapes dans l’évolution de la polyphonie:

1- Une mélodie à laquelle on ajoute un bourdon







2- Des compositions avec des mélodies parallèles par quintes (Organum)



3- Des compositions avec des voix non parallèles (Discantus)







https://www.youtube.com/watch?v=jXPNxloOW6k


Exercices de polyphonie à partir d’un chant donné:

Bourdon, Organum, Discantus.




ARS ANTIQUA (XIIe-XIIIe)

ÉCOLE DE NOTRE-DAME



Leonin (né vers 1150 et mort vers 1210)  va pratiquer l'organum et après Perotin (vers 1160-1230) le discantus.

Perotin compose des œuvres à trois ou quatre voix, en déchant, Depuis son apparition au XIe siècle, la voix de déchant procède par mouvement contraire .

ARS NOVA (XIVe)


L’époque de l’ars nova couvre à peu près les années 1320 à 1380 ; elle a pour centre Paris.  Jean de Murs, mathématicien à la Sorbonne présente le système de notation mesurée de l’Ars nova  en 1321.

Ce nouveau système de notation mesurée, a permis de jouer de la musique en lisant les partitions au-delà du bouche à oreille qui avait  tendance à déformer les chansons au fil du temps.









L'idée était de créer une musique d'une plus grande expressivité, en introduisant beaucoup de dissonances.
Les paroles des poèmes d'amour courtois pouvaient être mélangées à des textes sacrés. Ce mélange du sacré avec la musique profane n’était pas bien vu par l’église au début.

Guillaume de Machaut (vers 1300-1377) organiste à la cathédrale de Reims, compose un grand nombre d’oeuvres musicales, dont la plus connue c’est la Messe de Nostre Dame.









Stella splendens  (Flûte: deux voix)


Stella splendens est une chanson polyphonique recueillie dans le Llibre Vermell de Montserrat, qui est l'un des plus anciens manuscrits médiévaux contenant de la musique de l'époque et encore conservé. Cette pièce est une danse et est écrite pour deux voix.


                                           




Étoile resplendissante dans les nues, fille de la Lumière, soleil radieux

Libre comme l'air, fille de la Lumière qui sauve l'Homme
Qui, à bout de souffle, te désire encore d'avantage
La solitude doucement gagne mon esprit, fille de la peur

Prend sa naissance insidieusement
                             Solitude pour seul savoir, Lumière du voyage qui sauve l'Homme                                                                     Qui à bout de souffle, te désire encore d'avantage




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